Le rêve américain

" Tenter le portrait d'une ville relève de l'impossible…
Tout au plus obtiendra-t-on la rumeur de la cité. "
Note de W. Eugène Smith, 1955.

Los Angeles suscite fascination, contradiction et parfois rejet. Dépourvue de centre, elle peut paraitre froide et dérouter au premier abord. Le cinéma fait partie de son histoire et les ambiances sont faciles à construire avec sa lumière parfaite. Dans ses coulisses, elle reste néanmoins toujours sur le qui-vive d’un mouvement de faille ou d’une récidive des émeutes qui l’ont ébranlé auparavant.
Loin du portrait, les images, vaporeuses, oscillent entre fabulation et représentation du réel, détournant ici le cliché de la métropole reconnue pour ses paillettes, et suggèrent son instabilité. La Cité des Anges emplit l’imaginaire et navigue entre paradis et enfer, tout en jonglant avec ses paradoxes.
À chacun d’y errer à sa manière, entre références littéraires et clin d’œil au film noir, le regard subjectif proposé ici montre la ville sous un autre visage, loin d’une nostalgie révolue.